Découvrez les derniers chiffres sur le marché automobile français au premier semestre 2024. Malgré des hausses significatives, la situation n’est pas aussi idéale qu’elle en a l’air. Plongeons ensemble dans les détails !

Des résultats en deçà de 2019

Au cours des six premiers mois de l’année, 889 777 voitures neuves ont été vendues en France. Bien que cela représente une augmentation de 15,26 % par rapport à l’année précédente en termes bruts (125 jours entre janvier et juin 2024 contre 126 jours entre janvier et juin 2022), ces chiffres restent inférieurs à ceux de 2019. En effet, durant cette année « normale », plus d’un million de véhicules avaient été immatriculés, soit 1 166 443 précisément. Par conséquent, les résultats actuels sont loin d’être exceptionnels.

Un ralentissement des commandes

Le deuxième semestre pourrait être difficile pour l’industrie automobile. Les commandes de voitures ont été en baisse depuis le début de l’année, tant chez les particuliers que chez les professionnels. Les chiffres sont particulièrement préoccupants pour ces derniers, avec une diminution de 34 %. Les particuliers ont connu une baisse moins importante de 17 %. Ces tendances laissent présager des mois à venir compliqués.

Le diesel sous les 10 % de part de marché en juin

Un fait marquant de ce premier semestre 2024 est la poursuite de la chute du diesel. Sa part de marché est passée en dessous de la barre des 10 %. Sur les six premiers mois de l’année, elle atteint seulement 10,6 %. En revanche, les voitures essence ont légèrement progressé, passant de 37,5 % à 38 % de part de marché. Ces chiffres concernent exclusivement les modèles à essence pure, sans aucune forme d’hybridation, qui sont désormais comptabilisés séparément. Les hybrides légers ont connu une légère baisse de 0,1 point de part de marché (13,6 %), au profit des hybrides classiques (+1,9 point) et des hybrides rechargeables qui retrouvent une certaine dynamique (de 8,1 % à 8,8 % de part de marché). Les voitures électriques représentent désormais 15,5 % de la part de marché.

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La déroute du superéthanol ?

Dernière surprise de ce premier semestre, les immatriculations de véhicules fonctionnant à l’E85 ont fortement diminué, passant de 7 668 en janvier à juin 2022 à seulement 2 660 sur la même période en 2024. Pourtant, en observant les immatriculations des modèles Ford, qui propose des véhicules fonctionnant à l’essence sans plomb ou au superéthanol, on constate que presque tous ceux qui proposent une bicarburation ont connu une hausse des ventes de janvier à juin… y compris la Fiesta, qui a pourtant disparu en juin. Cette baisse des immatriculations pourrait être due au fait que les données d’immatriculation font désormais la distinction entre les véhicules à propulsion 100 % thermique et les hybrides légers. Chez Ford, l’utilisation de l’E85 est souvent associée à une motorisation micro-hybride. Cette explication reste à confirmer, car les ventes de la Fiesta, du Kuga et de la Focus ont augmenté en 2024 grâce à l’E85.

La Renault Clio reprend la tête

Cela faisait longtemps que cela n’était pas arrivé : la Renault Clio est de nouveau la voiture préférée des Français en ce début d’année. Ses ventes ont augmenté de 37 %, tandis que celles de sa concurrente, la Peugeot 208, sont restées stables (+0,7 %). Néanmoins, rien n’est encore joué pour la Clio, car l’écart avec la 208 est inférieur à 1 000 exemplaires. La Clio pourrait néanmoins conserver son leadership au cours de la seconde moitié de l’année. En plus de sa dynamique actuelle, elle bénéficie d’un avantage supplémentaire : sa version restylée, la Clio V, sera commercialisée dès septembre, tandis que la nouvelle 208 n’est pas attendue avant le dernier trimestre.

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Ainsi, malgré des résultats en deçà de 2019, des commandes en berne, une baisse continue du diesel et des surprises du côté de l’E85, la Renault Clio s’impose comme la voiture préférée des Français en ce début d’année. Les prochains mois seront décisifs pour le marché automobile français, et nous resterons attentifs aux évolutions à venir.

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